4A_84/2015: Zuständigkeit des Schiedsgerichts auf der Grundlage einer Schiedsklausel in einem nicht unterzeichneten Hauptvertrag (amtl. Publ.)

Das Bun­des­gericht befasste sich im Entscheid 4A_84/2015 vom 18. Feb­ru­ar 2016 mit der Frage, ob ein Schieds­gericht seine Zuständigkeit beja­hen kann auf der Grund­lage ein­er Schied­sklausel, die sich in einem nicht unterze­ich­neten (und damit poten­tiell nicht abgeschlosse­nen) Hauptver­trag befindet. 

Im Rah­men ein­er geschäftlichen Beziehung stellte die Gesellschaft Z der Gesellschaft X den Entwurf eines Rah­men­ver­trags zu und bat diese, den Ver­trag zu unterze­ich­nen. Dieser Entwurf enthielt eine Schied­sklausel, die ein Schiedsver­fahren gemäss den Swiss Rules of Inter­na­tion­al Arbi­tra­tion mit Sitz in Lugano vor­sah. X retournierte den Entwurf mit ver­schiede­nen Änderungsvorschlä­gen und Kom­mentaren. Betr­e­f­fend die Schied­sklausel fügte sie “ICC France” und “Paris” ein. Z schick­te X eine neue Ver­sion des Rah­men­ver­trags. Betr­e­f­fend die Schied­sklausel liess sie X wis­sen, dass sie kein­er Änderung des Sitzes zus­tim­men würde und dieser in Lugano bleiben müsse. Die Schied­sklausel lautete dementsprechend gle­ich wie im ursprünglichen Entwurf. Z bat erneut um Zustel­lung des unter­schriebe­nen Ver­trags. X stellte Z eine Ver­sion des Rah­men­ver­trags zu, die einige Änderungsvorschläge enthielt. Die Schied­sklausel änderte X aber nicht. Z schick­te X in der Folge eine weit­ere Ver­sion zu. Z brachte ihre Hoff­nung zum Aus­druck, dass es sich hier­bei um die finale Ver­sion han­deln würde und bat um eine unter­schriebene Kopie. Die Schied­sklausel in dieser Ver­sion blieb unverän­dert. X erk­lärte, dass die Rechtsabteilung diesen Entwurf prüfen werde. Die Parteien tauscht­en keine weit­eren Ver­tragsen­twürfe miteinan­der aus und der Rah­men­ver­trag wurde nicht unterzeichnet.

Z leit­ete ein Schiedsver­fahren gegen X ein, wobei sich Z auf die Schied­sklausel in der zulet­zt aus­ge­tauscht­en Ver­sion des Rah­men­ver­trags berief. X bestritt die Zuständigkeit des Schieds­gerichts. Das Schieds­gericht bejahte seine Zuständigkeit in einem Award on Juris­dic­tion. Gegen diesen Schiedsspruch erhob X eine Beschw­erde, wobei sie sich auf eine Ver­let­zung von Art. 190 Abs. 2 lit. b IPRG berief.

Das Bun­des­gericht erläuterte zunächst die Selb­ständigkeit von Schiedsvere­in­barun­gen, wobei es auch auf das Prinzip der soge­nan­nten Fehleri­den­tität ver­wies (E. 3.2.1; Her­vorhe­bung eingefügt):

Il découle du principe de l’au­tonomie de la con­ven­tion d’ar­bi­trage que la sim­ple allé­ga­tion de l’inex­is­tence du con­trat prin­ci­pal ne suf­fit pas à faire dis­paraître la com­pé­tence de l’ar­bi­tre. Cepen­dant, si celui-ci con­state que le con­trat prin­ci­pal est inex­is­tant et que la cause de cette inex­is­tence affecte aus­si la con­ven­tion d’ar­bi­trage, il devra se déclar­er incom­pé­tent (…). 

Mit Blick auf die Frage, ob eine Schiedsvere­in­barung als geschlossen gel­ten kann, wenn der Hauptver­trag, in dem sie sich befind­et, noch ver­han­delt wird, erk­lärte das Bun­des­gericht (E. 3.2.1; Her­vorhe­bung eingefügt): 

Certes, le seul échange de pro­jets de con­trat, dans le cadre des pour­par­lers menés par les cocon­trac­tants poten­tiels, ne per­me­t­tra pas, d’or­di­naire, de déduire, selon le principe de la con­fi­ance, la volon­té juridique des intéressés de se lier, rel­a­tive­ment à une clause indi­vidu­elle du futur con­trat, avant même que celui-ci ait été con­clu. Il n’est du reste pas non plus usuel, dans les rela­tions com­mer­ciales, de pass­er une con­ven­tion d’ar­bi­trage via l’échange de pro­jets de con­trat non oblig­a­toires du point de vue matériel. Toute­fois, l’ex­is­tence, dans une sit­u­a­tion don­née, de cir­con­stances addi­tion­nelles qual­i­fiées per­me­t­tra, le cas échéant, d’ad­met­tre le con­traire, à titre excep­tion­nel, et de fonder la com­pé­tence du tri­bunal arbi­tral pour con­naître d’une demande du chef de la  cul­pa in con­tra­hen­do à par­tir de l’échange de pro­jets de con­trat. Il pour­rait en aller ain­si, par exem­ple, lorsque, par le passé, les par­ties ont déjà con­clu plusieurs con­trats com­prenant chaque fois la même clause com­pro­mis­soire, quand elles ont un intérêt objec­tive­ment com­préhen­si­ble et recon­naiss­able à se soumet­tre à une juri­dic­tion arbi­trale, indépen­dam­ment du point de savoir si le con­trat prin­ci­pal a été con­clu ou non (neu­tral­ité du for, choix d’une langue inter­na­tionale, con­fi­den­tial­ité, etc.), ou encore si les textes des pro­jets qu’elles ont échangés révè­lent leur volon­té com­mune de con­clure une con­ven­tion d’ar­bi­trage sans égard à l’is­sue des pour­par­lers en cours relat­ifs au con­trat prin­ci­pal; ce pour­rait être le cas, s’agis­sant de cette dernière hypothèse, lorsque, dans le cadre de l’échange suc­ces­sif de plusieurs pro­jets amendés du con­trat prin­ci­pal, les par­ties appor­tent divers­es mod­i­fi­ca­tions à la clause com­pro­mis­soire et que la ver­sion finale mod­i­fiée de celle-ci demeure ensuite inchangée à l’oc­ca­sion d’un ou de plusieurs échanges sub­séquents de pro­jets du con­trat prin­ci­pal (…). 

Das Bun­des­gericht befasste sich in der Folge auch mit der Frage, ob die Parteien die For­mvorschrift von Art. 178 Abs. 1 IPRG ver­traglich ver­schär­fen kön­nen (E. 3.3.1; Her­vorhe­bung eingefügt): 

L’idée que les par­ties puis­sent être autorisées à soumet­tre d’un com­mun accord leur con­ven­tion d’ar­bi­trage à l’ex­i­gence d’une forme plus stricte que celle prévue par l’art. 178 al. 1 LDIP ne sem­ble pas devoir être écartée d’en­trée de cause. Après tout, la con­ven­tion d’ar­bi­trage n’est qu’un con­trat, même si sa nature est sin­gulière, de sorte qu’il ne se jus­ti­fie pas de restrein­dre la lib­erté des cocon­trac­tants plus qu’il ne faut. D’ailleurs, ce n’est pas aller con­tre l’e­sprit de la dis­po­si­tion en ques­tion que de per­me­t­tre aux par­ties, si elles s’ac­cor­dent sur ce point, de dur­cir les con­di­tions formelles aux­quelles elles con­sen­tiront à con­fi­er à un tri­bunal arbi­tral le soin de tranch­er les dif­férends sus­cep­ti­bles de les oppos­er un jour au sujet du con­trat qu’elles enten­dent con­clure. Au con­traire, le but de sécu­rité et de pro­tec­tion que rem­plit l’ex­i­gence de forme sera d’au­tant mieux atteint qu’il y aura le moins d’in­cer­ti­tude pos­si­ble quant à l’ex­is­tence d’un accord des par­ties de soumet­tre leurs éventuels dif­férends à l’ar­bi­trage. Point n’est, toute­fois, besoin d’ap­porter ici une réponse défini­tive à la ques­tion soulevée pour les motifs indiqués ci-après.

Nach Abhand­lung weit­er­er Fra­gen erachtete das Bun­des­gericht die Anwen­dung des Prinzips der Selb­ständigkeit von Schiedsvere­in­barun­gen durch das Schieds­gericht als vernün­ftig (E. 6).

Il ressort de toutes ces con­sid­éra­tions que l’ar­bi­tre a fait une saine appli­ca­tion du principe de l’au­tonomie de la con­ven­tion d’ar­bi­trage par rap­port au con­trat prin­ci­pal en admet­tant sa com­pé­tence de juge­ment sur la base d’une clause com­pro­mis­soire formelle­ment et matérielle­ment val­able liant les deux par­ties, et ce indépen­dam­ment du point de savoir si le con­trat-cadre litigieux est venu à chef ou est resté à l’é­tat de pro­jet

Schliesslich äusserte sich das Bun­des­gericht zum Argu­ment der Beschw­erde­führerin, dass die Annahme ein­er Schiedsvere­in­barung in ein­er solchen Kon­stel­la­tion zu ein­er beträchtlichen Recht­sun­sicher­heit führen würde, da Parteien beim Aus­tausch von Entwür­fen damit rech­nen müssten, sich ein­er Schiedsvere­in­barung unter­wor­fen zu haben (E. 6; Her­vorhe­bung eingefügt): 

Le car­ac­tère excep­tion­nel de la sit­u­a­tion juridique pro­pre à la cause en lit­ige n’y change rien. Tout au plus peut-il être opposé à l’ar­gu­ment de la recourante selon lequel la solu­tion retenue con­stituerait une véri­ta­ble men­ace pour la sécu­rité juridique en ce sens qu’une par­tie pour­rait se voir impos­er la voie arbi­trale pour avoir échangé de sim­ples pro­jets de con­trat dans le cadre des négo­ci­a­tions con­tractuelles. Au demeu­rant, pour écarter pareille men­ace, il eût suf­fi à la recourante de pré­cis­er, noir sur blanc, dans son pre­mier cour­riel adressé à l’in­timée, qu’elle ne s’es­timerait en aucun cas liée par la clause com­pro­mis­soire en dis­cus­sion avant la sig­na­ture, par les deux par­ties, du con­trat-cadre con­tenant cette clause. De même aurait-elle pu bif­fer pure­ment et sim­ple­ment la clause arbi­trale fig­u­rant dans le pro­jet de con­trat-cadre si, comme elle le sou­tient aujour­d’hui, il n’é­tait pas envis­age­able pour elle de se soumet­tre à un quel­conque arbitrage.