5A_843/2013: Anordnung einer Beistandschaft in der Regel nicht ohne externes Gutachten (amtl. Publ.)

Anlass zum vor­liegen­den Urteil des BGer gab die Errich­tung ein­er umfassenden Bei­s­tand­schaft ohne Beizug eines Experten. Das Gen­fer Tri­bunal de pro­tec­tion de l’adulte et de l’en­fant hat­te nach einem Hin­weis eines Kranken­haus­es nach Anhörung der behan­del­nden Ärzte und auf der Grund­lage der Akten eine Bei­s­tand­schaft ange­ord­net. Die zweite Instanz hat­te diese Mass­nahme bestätigt.

Das BGer hebt diesen Entscheid auf. Eine umfassende Bei­s­tand­schaft darf nicht allein auf der Grund­lage von Akten und der Befra­gung behan­del­nder Ärzte ange­ord­net wer­den, son­dern nur gestützt auf ein externes Gutacht­en, zumin­d­est wenn wie anord­nende Behörde wie vor­liegend nicht selb­st über medi­zinis­chen Ken­nt­nisse verfügt:

Dans le cas par­ti­c­uli­er, la recourante fait l’ob­jet d’une curatelle de portée générale (art. 398 CC) — c’est-à-dire la mesure la plus lourde du nou­veau droit de la pro­tec­tion de l’adulte ( cf. FF 2006 p. 6681) — en rai­son de son trou­ble psy­chique (art. 390 al. 1 ch. 1 CC). Cette déci­sion a été ren­due, sans exper­tise, sur la base des ” élé­ments du dossier ” et de ” l’au­di­tion des médecins “, en l’oc­cur­rence des médecins trai­tants de l’in­téressée. Par ailleurs, il ne ressort pas de la déci­sion attaquée — et la cour can­tonale ne l’af­firme pas non plus — que l’un des mem­bres de l’au­torité appelée à stat­uer pos­séderait les con­nais­sances médi­cales néces­saires pour con­clure au trou­ble psy­chique jus­ti­fi­ant la mesure de curatelle en ques­tion. Dans ces cir­con­stances, l’au­torité de pro­tec­tion de l’adulte ne pou­vait stat­uer sans recourir à une exper­tise externe et indépen­dante; la déci­sion de la Cham­bre de sur­veil­lance, qui retient le con­traire, vio­le dès lors le droit fédéral.