8C_358/2012: fehlender Kündigungsschutz bei Schwangerschaft im Kt. NE ist unechte Gesetzeslücke; keine gerichtliche Ergänzung (amtl. Publ.)

Im vor­liegen­den Fall stellte sich die Frage, ob das Neuen­burg­er Gesetz über den Beamten­sta­tus (Loi sur le statut de la fonc­tion publique, LSt), das keinen Kündi­gungss­chutz während Schwanger­schaft vor­sieht, als lück­en­haft gerichtlich zu ergänzen ist. Im konkreten Fall war eine unter das LSt fal­l­ende Angestellte während ihrer Schwanger­schaft unter­lassen wor­den. Das LSt ver­weist unter dem Titel des Kündi­gungss­chutzes nur auf OR 336 (Miss­bräuch­liche Kündi­gung), aber nicht auf OR 336c (Kündi­gung zur Unzeit). 

Im vor­liegen­den Fall stellte sich daher die Frage, ob eine entsprechende Geset­zes­lücke vor­lag, die durch Anwen­dung von OR 336c I zu schliessen wäre. Dabei geht das BGer davon aus, dass nur echte Lück­en (ob offen oder verdeckt) durch den Richter zu schliessen sind, während unechte Lück­en durch den Geset­zge­ber zu kor­rigieren sind:

[…] Une lacune pro­pre­ment dite sup­pose que le lég­is­la­teur s’est abstenu de régler un point qu’il aurait dû régler et qu’au­cune solu­tion ne se dégage du texte ou de l’in­ter­pré­ta­tion de la loi. Une telle lacune peut être occulte […] En d’autres ter­mes, il y a lacune occulte lorsque le silence de la loi est con­traire à son économie […]. En revanche, si le lég­is­la­teur a renon­cé volon­taire­ment à cod­i­fi­er une sit­u­a­tion qui n’ap­pelait pas néces­saire­ment une inter­ven­tion de sa part, son inac­tion équiv­aut à un silence qual­i­fié. Quant à la lacune impro­pre­ment dite, elle se car­ac­térise par le fait que la loi offre certes une réponse, mais que celle-ci est insat­is­faisante. D’après la jurispru­dence, seule l’ex­is­tence d’une lacune pro­pre­ment dite (appar­ente ou occulte) appelle l’in­ter­ven­tion du juge, tan­dis qu’il lui est en principe inter­dit, selon la con­cep­tion tra­di­tion­nelle qui découle notam­ment du principe de la sépa­ra­tion des pou­voirs, de cor­riger les lacunes impro­pre­ment dites, à moins que le fait d’in­vo­quer le sens réputé déter­miné de la norme ne con­stitue un abus de droit ou ne vio­le la Con­sti­tu­tion (ATF 131 II 562 con­sid. 3.5 p. 367 et les arrêts cités).

Das BGer kommt dabei zum Ergeb­nis, dass im vor­liegen­den Fall keine echte Lücke vor­lag, son­dern eine unechte Lücke, die nicht gerichtlich gefüllt wer­den darf:

Ni le droit fédéral — on peut penser ici aux art. 8 al. 3, 10 al. 2, 41
ou 116 Cst. -, ni le droit can­ton­al n’im­posent en effet à celui-ci de
cod­i­fi­er la sit­u­a­tion en cause en prévoy­ant une règle sem­blable à l’art. 336c al. 1 let.
c CO ou en ren­voy­ant à cette dis­po­si­tion, comme le voudrait la
recourante. Le seul fait que l’op­tion choisie par le législateur
can­ton­al — absence de règle du droit de la fonc­tion publique sur le
licen­ciement en cas de grossesse — est insat­is­faisante au regard de
l’im­por­tance de la pro­tec­tion de la mater­nité ne jus­ti­fie pas une
inter­ven­tion du juge
(supra con­sid. 5.2). Seul le lég­is­la­teur cantonal
pour­rait remédi­er à cette situation.