4A_486/2007: Fristlose Entlassung wegen Drohnung mit einem Cutter gerechtfertigt

Das BGer schützt die frist­lose Kündi­gung ein­er Angestell­ten, die ihren Vorge­set­zten mit einem Cut­ter bedro­ht hatte.

Während ihr Vorge­set­zter der Arbeit­nehmerin erk­lärte, weshalb ihr Arbeitsstuhl von einem Mitar­beit­er während der Mit­tagspause ent­fer­nt wor­den war, geri­et die Arbeit­nehmerin offen­bar in Rage. In sitzen­der Stel­lung brachte sie einen Cut­ter in ein­er dro­hen­den Geste vor das Gesicht ihres Vorge­set­zten, der vor ihr stand: 

Il a été con­staté en fait que, peu avant l’al­ter­ca­tion, A [Vorge­set­zter] était penché en direc­tion de la recourante, qui était assise. C’est alors que celle-ci, sans avoir été provo­quée, a mis le cut­ter qu’elle avait dans ses mains — comme instru­ment de tra­vail — à la hau­teur des yeux de son supérieur en décol­lant de sa chaise.”

Eine solche Geste recht­fer­tigt eine frist­lose Entlassung: 

Un tel geste, qui com­porte un dan­ger évi­dent pour la vic­time dont le vis­age était osten­si­ble­ment visé, revêt un degré de grav­ité élevé. Le fait que A ait maîtrisé la recourante en lui bais­sant le bras, puis qu’il ait voulu dis­cuter avec celle-ci, ne saurait en aucun cas légitimer l’acte incrim­iné. En agis­sant ain­si, le supérieur hiérar­chique a man­i­feste­ment essayé de calmer la sit­u­a­tion pour éviter une récidive spon­tanée de l’em­ployée, qui se trou­vait être dans un état d’én­erve­ment cer­tain au moment des faits.
Face au com­porte­ment litigieux, qui est inter­venu de manière subite et qui émanait uni­latérale­ment d’une per­son­ne, qui n’é­tait pas, avant les faits, en sit­u­a­tion con­flictuelle avec la vic­time, l’em­ployeur se devait de pro­téger la per­son­nal­ité de ses employés, en par­ti­c­uli­er celle de A. Il le devait d’au­tant plus qu’il est établi que la recourante s’én­er­vait assez vite.”